Presque tous les penseurs, tous les poètes d'Occident privilégient les idées, les images qui évoquent l'éveil, c'est à dire la sécession de l'esprit d'avec le monde, et négligent non moins systématiquement celles qui ont trait à (…) l'endormissement, la réunification.
Encore s'agit-il dans cet éveil presque toujours d'un état déjà éveillé plutôt que d'un passage. Combien peu d'attention est accordée dans la science comme dans la littérature occidentale, aux états réellement naissants et expirants de la conscience.
Julien Gracq dans "En lisant, en écrivant…" (Oeuvres complètes, La Pléiade, vol 2, p.621).
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