02 décembre 2006

Si jamais tu es patraque






















Si jamais tu es patraque, me disait le grand-père Sandrot, mets-toi le dos contre un beau chêne de futaie (chêne sauvage qui a poussé tout seul) ou un « moderne » de belle venue (chêne qui a été planté). Colle-toi les talons, les fesses, le dos et le « creuteu » (la partie postérieure du crane, l'occiput) contre le tronc, tourné vers le sud, la paume des mains bien à plat sur l'écorce, et restes-y aussi longtemps que tu pourras…une heure, si tu en a la patience : Guari ! Regonflé à péter que tu seras ! Regonflé de quoi ? Regonflé de vie, garçon ! Et c'est facile à comprendre : l'arbre suce sa vie dans la terre, ça remonte par ses racines et par son tronc, et il la suce aussi dans le ciel par ses feuilles, et ça descend par ses branches. Ca circule dans les deux sens, tu comprends ? Et toi tu te requinques au passage ! C'est comme ça qu'ils se regôgnaient nos anciens !

Henri Vincenot, dans « La Billebaude » (Folio N° 1370)

01 décembre 2006

Exercise Egyptien de base du Dr Hanish

















13_Toutes postures agenouillées auront cette position de départ ; il est donc essentiel de s’habituer à la tenir correctement. Pour que la position des organes internes de la colonne vertébrale soit normale, le diaphragme doit être maintenu bien en place, c’est-à-dire remonté, bien que sans exagération, ce qui entraîne un léger retrait de l’abdomen et une élévation du buste et du coeur. Les épaules sont tenues légèrement en arrière, ce qui donne parfaite rectitude à la ligne dorsale, et dégagement et aisance au cou. Le jeu pulmonaire se trouve ainsi entièrement libre. Les bras et l’articulation du coude doivent être à l’aise, aucune raideur ne doit subsister à l’examen mental rapide des parties du corps. Le visage doit être bien détendu, et son expression doit être voulue agréable. Par quelques mouvements circulaires souples, du cou, on s’assure que tout est libre de ce côté, on fait également tourner les bras, repliés, dans l’articulation de l’épaule, en maintenant le poing sur l’épaule, on fait quelques brèves respirations préliminaires puis, fermer les poings - il importe beaucoup que la position des doigts et la ferme tenue du poing soient toujours strictement observées. Les deux mains doivent être ainsi tenues, en gardant entière souplesse et aisance dans les poignets, bras, coudes et épaules. L’effet en est une stimulation des nerfs et une normalisation de la génération de fluide dans le système ganglionnaire. Les échanges et transformations chimiques qui s’effectuent au sein de l’organisme en sont améliorés et, partant, l’activité du cerveau et le jeu de la pensée, sont normalisés et amplifiés.

14_ Etant dans la position agenouillée décrite ci-dessus, fermer les poings comme indiqué et les placer contre le cou, sur les épaules. Vider alors les poumons, bien complètement, et ne faire aucun mouvement pendant quelques secondes. Inspirer alors, à fond, bien régulièrement et largement, puis fléchir le torse en avant, jusqu’à toucher le sol du front, et plus tard du menton. Garder cette position aussi longtemps qu’on le peut faire sans efforts, ensuite se redresser lentement en chantant sur la gamme montante, d’ut majeur par exemple, la série des voyelles, a-ê-é-i-u-eu-ou-omm. Ouvrir les poings lorsqu’on est redressé, et détendre les doigts si l’on en sent le besoin. Recommencer le mouvement comme au départ. Ce mouvement de fléchissement du torse en avant peut être fait de 1 à 7 fois de suite ; on peut également, en remontant le buste, chanter soit les 7 voyelles à la suite, ou encore une seule des voyelles à la fois ; si l’on fait 7 fois le mouvement, on les emploie à la suite, dans l’ordre.

15_Reprendre la position de la figure 13, poings aux épaules ; inspirer largement, tenir le souffle, et au lieu de faire une flexion en avant du torse, renverser celui-ci en arrière aussi loin que possible ; revenir à la position agenouillée du départ en fredonnant un air quelconque, ou mieux la gamme. Au début, pour n’avoir aucune crainte de renversement excessif, on place derrière soi un appui de la hauteur qu’on désire, pour faire reposer la tête. Si l’on prend, pour construire cet appui, des livres, par exemple, on supprime chaque jour un livre de la pile, on descend ainsi insensiblement plus loin à chaque séance sans faire aucun effort. On arrive à poser la tête sur le sol au bout de quelque temps sans avoir eu le moindre mal à y parvenir. Ne rien forcer ; cette extension est d’une valeur insoupçonnable, mais, nous le répétons, il faut pratiquer avec modération et bon sens, afin d’y habituer graduellement l’organisme, et de permettre qu’il n’y ait jamais aucun effort pénible dans aucun de ces exercices. Comme dit au début, les cas de hernies, d’éventration, excluent momentanément la possibilité d’accomplissement de ces exercices, jusqu’à guérison de ces infirmités.

16_ Prendre toujours cette même position de la figure 13 : agenouillé et poings fermés correctement, tenus près du cou, sur les épaules. Vider complètement les poumons, de préférence en fredonnant les 7 voyelles sur la gamme, ou en faisant un accord parfait montant et descendant, ou en chantonnant un air approprié ; arrêt du souffle pendant quelques secondes (donc poumons maintenus à vide). Ensuite aspirer largement pour gonfler les poumons, garder, tenir le souffle, puis fléchir le torse à droite aussi loin qu’il se peut ; le but est de parvenir à toucher le sol du coude, gardé bien en place, et chacun y parvient avec le
temps. Il ne faut, ici non plus, faire aucun effort, et l’attitude doit rester souple et aisée, le visage détendu, gardant une expression agréable. En revenant à la position de départ, expirer en vidant à fond les poumons par un fredonnement mélodieux ou une gamme.

17_Toujours même position agenouillée, poings fermés, maintenus à l’épaule, contre le cou, comme figure 13. Vider à fond les poumons en fredonnant puis rester à vide : arrêt du souffle, pendant quelques secondes. Remplir ensuite les poumons à fond, sans effort, en maintenant bien la position, et la cage thoracique bien ferme et immobile. Tenir le souffle, et, poumons remplis, fléchir le torse à gauche (donc même mouvement que précédemment, mais à gauche au lieu de droite), pour parvenir toucher le sol du coude. Lorsqu’on connaît bien, pour les avoir exercées séparément, les quatre postures des figures 14 à 17 et qu’on parvient à les exécuter chacune plusieurs fois de suite sans difficultés, on peut les exécuter toutes les quatre sur une seule inspiration, donc pendant la tenue du souffle. C’est-àdire, étant en position de la figure 13 : agenouillé, poings fermés, près du cou sur les épaules, aspirer longuement, et, pendant la tenue du souffle, se pencher en avant, toucher le sol, se relever, puis renverser le torse en arrière, se relever ; toucher le sol ou se pencher aussi loin que possible en fléchissant latéralement le torse à droite se redresser, puis fléchir le torse latéralement à gauche, se redresser, et, seulement alors, expirer.

Prendre également chacune des postures, séparément, après expiration, donc, pendant l’arrêt du souffle ou poumons à vide... Enfin, prendre les quatre postures à la suite, fléchissement en
avant, en arrière et sur côtés gauche et droit, pendant un arrêt de souffle : après avoir donc,
expiré en fredonnant, pour bien vider les poumons.